.
« SURRÉALISME, MINIMALISTE.. Répétitif… (sur des thèmes récurents qui s’enchaînent: AABB.. etc), utilisation de PULSATION.. ET.. retour aux TONALITÉS… et même ‘DANSANT’, pour certaines compositions… »…
En fait, tout cela signifie, tout simplement, qu’il est un des précurseurs de la codification de….. la chanson! En effet, on retrouve la sensation de tonalité (mineure, majeure..), avec des changements et des modulations, pour surprendre et/ou, pour mettre l’auditeur mal à l’aise, pour le rassurer ensuite, avec le retour au calme… Également, le côté répétitif des thèmes AABBCCBBCCDD, rappelle la succession de intro-couplet- couplet- pont- refrain.. etc.. Autre similitude, ce côté ‘minimaliste’, de la chanson populaire, qui a poussé Serge Gainsbourg a s’opposer à Guy Beart, lors d’une célèbre altercation télévisée dans laquelle le premier insistait sur l’idée que ‘ la chanson, ce n’est pas de l’art’ .. Satie nous suggère que ce n’est pas si simple..
Cette gnossienne dont le tempo lent (‘lento’) ressemble à celui des Gymnopédies, pourrait paraître facile…Mais c’est loin d’être le cas car la partition, sans barre de mesure (autre intérêt), est écrite pour le piano et propose des notes ‘tenues’ dans les 3 voies identifiées. À la guitare, cela demande une gymnastique des doigts (malheureusement, on en a que 2 fois 5..-), une discipline et une concentration que peu de solos même très rapides, requièrent.